Des constats que j’ai faits depuis longtemps et dont je me désole toujours

3 mars 2024

Marco Fortier nous fait entendre le cri du coeur d’un «prof qui n’en était pas un», celui de Simon Bucci-Wheaton qui raconte son expérience dans un livre qui vient de paraître: Mais pourquoi l’école: questions et réflexions d’un prof qui n’en était pas un.

Je reprends ici quelques morceaux de l’article de Marco Fortier parce qu’ils collent parfaitement avec ce que j’ai déjà vécu et observé et que je partage malheureusement toujours.

Simon Bucci-Wheaton s’étonne du

«(…) désintérêt d’une bonne partie des parents pour l’éducation de leurs enfants.»

Il constate

«que des parents ne faisaient aucun suivi à ses messages les prévenant des lacunes importantes de leur enfant. Certains vont même blâmer l’enseignant s’il les informe du manque d’effort de leur enfant en classe. (…)»

Il observe

qu’«il n’y a pas de cadre à la maison. On abandonne les enfants un peu à eux-mêmes et on voit ce que ça donne en classe: des difficultés d’apprentissage reliées à des troubles de comportement (…).»

«Il rêve d’un système scolaire qui mettrait la barre haute pour la réussite des élèves, qui inculquerait une «culture de l’effort» aux enfants (et peut-être aux parents).»

«Il est convaincu que la société devrait elle-même «avoir des attentes pas mal plus élevées envers le réseau de l’éducation».

Il affirme que

«(…) La qualité du français des élèves et des enseignants eux-mêmes devrait inquiéter sérieusement l’ensemble de la société, (…)».

«On fabrique des analphabètes fonctionnels», déplore-t-il.

«Même à l’université, ils ont de la misère à écrire ou à comprendre un texte qui n’est pas compliqué. Il est urgent qu’on redresse la barre, sinon on va heurter un mur.»

«Il croit que les enseignants de français au primaire devraient être des spécialistes de la langue, comme au secondaire. L’auteur s’étonne que les seuls spécialistes au primaire enseignent l’anglais, l’éducation physique ou les arts. Pourquoi pas le français? (…)»

J’adhère totalement à ces constats regrettables.
Si la société toute entière ne retrouve pas cette foi profonde dans la valeur de l’éducation des jeunes et ne s’y investit pas intensément, je m’inquiète de notre avenir. Puisse un élan vital surgir et contaminer les esprits et les cœurs et dynamiser l’action.

Sources:

FORTIER, Marco / Le cri du coeur d’un «prof qui n’en était pas un» / Le Devoir / Section Éducation / 2 mars 2024

BUCCI-WHEATON, Simon / Mais pourquoi l’école: questions et réflexions d’un prof qui n’en était pas un / Ko éditions / 2024 / 224 pages

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