Dany Laferrière

29 janvier 2024

On reprend en quatrième de couverture la réponse que fait Dany Laferrière à un ami qui lui demande:

«Et qu’est-ce que tu as à l’esprit en faisant ce livre?»  (p. 204)

«Je voudrais mettre de la chair et de la douleur dans cette tragédie qu’est – le racisme. Je voudrais rappeler que, quand quelqu’un meurt de cette façon – je parle de véritables assassinats, qui se passent, sous nos yeux, dans les rues américaines, et de petits meurtres aussi qui se passent dans les salons, – Rappeler donc que c’est un être humain qu’on a tué ou qu’on cherche à tuer, et non un concept. Il ne faut pas oublier tous ceux qu’on a poussés au suicide lent ou à la dépression. Tous ces crimes qui passent inaperçus parce qu’on a choisi de torturer un être faible, discret et isolé. Il faudrait que quelqu’un parle en leur nom. Je n’aime pas parler au nom des gens, mais puisqu’ils sont morts…»

Cet objectif est atteint par Dany Laferrière dans Petit traité sur le racisme.

Caroline Montpetit décrit ainsi cet ouvrage:

«Laferrière plonge dans la question du racisme. Il le fait à travers une centaine de petits textes, presque des vignettes, qui décrivent des situations, qui livrent des pans d’histoire, qui esquissent le portrait de personnages, des femmes surtout, qu’il admire.»

Et Jacques Lanctôt d’ajouter:

«Cette collection de textes retrace, petit à petit, mine de rien, l’histoire de l’esclavage et du racisme aux États-Unis, dans toute son horreur. Tout comme celle de la vie culturelle noire étatsunienne, où se mêlent jazz, chanson, littérature, photo, arts plastiques.»

Cette lecture m’a aussi beaucoup appris sur nombre d’auteurs non familiers.


SOURCE:

LAFERRIÈRE, Dany / Petit traité sur le racisme / Boréal / Montréal / 2021 / 224 pages

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