Un coup de cœur – retour sur un livre en neuf billet

6 janvier 2018

Cinquième billet : Comment lâcher du lest?

Comment lâcher du lest?, pages 81 à 104:

«Pour augmenter notre liberté dans les vents de la vie, nous devons être capables de sortir des situations qui nous emprisonnent. (…) Pour y parvenir, nous devons lâcher du lest, nous débarrasser des croyances et autres certitudes qui nous alourdissent. (…) cela signifie d’envisager de nous comporter à l’inverse de ce que nous avons toujours fait, de devenir les pionniers de nos vies, pour remettre sans cesse en question notre façon de penser et de réagir.» (p. 81)

«(…) changer d’altitude pour changer de direction. Voilà ce que nous devrions appliquer dans les vents de la vie lorsque la situation n’est exploitable ni en l’acceptant ni en la refusant. (…) nous devons changer d’altitude pour prendre un autre vent qui nous emmènera dans une autre direction.» (p. 82)

«Nous ne changerons jamais la direction des courants aériens ni celle des vents de la vie, mais nous pouvons à chaque instant changer d’altitude pour nous en libérer pour trouver une meilleure trajectoire. Changer de niveau de compréhension afin de dépasser nos peurs, afin de découvrir d’autres façons de penser et de se comporter, d’autres explications, d’autres manières de percevoir la cause et même le sens de ce qui nous arrive. Comprendre ce que nous avons à faire de notre passage sur terre.» (pp. 82-83)

«Toute variation dans le niveau de vol nécessite non pas d’acquérir quelque chose de nouveau mais de se débarrasser de quelque chose d’ancien. De perdre un peu de ce que l’on possède et transporte avec soi.» (p. 84)

«On constate souvent que la créativité et l’innovation ne viennent pas de l’intérieur du système, (…) On ne peut créer qu’en envisageant les choses autrement que ce qu’on les a toujours imaginées.» (p. 85)

«Il fut un temps dans notre vie où le lest avait son utilité pour nous maintenir à un niveau qui nous convenait. Seulement, la vie n’est pas un long fleuve tranquille et elle nous oblige souvent à nous adapter à ses changements de direction. Pour cela, il faudra lâcher un peu de ce qui nous était si utile précédemment. Pas tout le poids tout d’un coup, bien sûr, car nous monterions trop vite et trop haut sans même connaître la direction des couches supérieures, mais juste ce qu’il faut pour passer du niveau obsolète au niveau dont nous avons besoin désormais.» (pp. 85-86)

«Il faut commencer, dans chaque situation de notre vie, par analyser notre façon de voir les choses et, une fois que c’est fait, les envisager sous l’angle opposé.» (p. 86)

«Envisager le contraire de ce que l’on a toujours appris crée une ouverture d’esprit et nous permet soudain d’augmenter notre liberté de penser.» (p. 87)

«(…) nous avons devant nous toutes les altitudes possibles, toutes les directions possibles, et c’est à nous de choisir celles que nous voulons suivre. Pour atteindre ce degré de liberté, cependant, nous devons nous affranchir des certitudes et croyances qui nous maintiennent prisonniers d’un seul niveau, d’une seule direction, d’une seule possibilité.» (pp. 87-88)

«(…) un échec n’est un échec qu’à partir du moment où l’on abandonne. (…) le pire n’est pas de rater, mais de ne rien essayer. La réussite, elle, arrivera si vous essayez une fois de plus que le nombre d’échecs. À condition bien sûr d’essayer chaque fois autrement, à une altitude différente et par d’autres moyens. Sinon, cela s’appellera de l’acharnement et non de la persévérance.» (p. 88)

«La liberté, la vraie, ne consiste pas à pouvoir tout faire, mais à pouvoir tout penser. À penser dans toutes les directions et à tous les niveaux à la fois, sans aucune restriction.» (p. 91)

«Une excellente façon (…) de s’affranchir de nos habitudes, est d’éviter de répondre spontanément à une question. (…) Vous verrez que la plupart du temps, la réponse inverse aura davantage de sens que celle que vous auriez voulu donner. Pourquoi? Parce que la réaction spontanée ne vient pas de notre être profond; elle n’est en fait que le reflet du conditionnement automatique que nous avons subi jusqu’ici. (…) L’intuition n’est pas la première réaction, mais la seconde. Pour se manifester, elle a besoin de ce petit moment d’arrêt qui se traduit par : «et si je faisais l’inverse de ce que j’aurais spontanément envie de faire?» (pp. 91-92)

«(…) le domaine des points d’interrogation et des doutes devrait trouver autant de place dans les programmes scolaires que celui des certitudes et des acquis. La remise en question des propres convictions n’est-elle pas la meilleure façon de stimuler curiosité individuelle et créativité collective, esprit de pionnier et tolérance face aux autres?» (pp. 92-93)

« Nous ne pouvons pas être libres tant que nous n’avons pas devant nous, à notre entière disposition, la totalité des possibilités de penser et de fonctionner. « (p. 100)

«(…) La provocation est une nécessité pour évoluer dans notre façon de réfléchir, pour atteindre davantage de liberté intérieure.» (p. 100)

«J’ai compris combien les dogmes éducatifs, moraux et autres sont des boulets à traîner, des handicaps émotionnels et relationnels pour la vie entière.» (p. 101)

«(…) il ne faut rien garder par habitude ou par automatisme, il ne faut rien conserver sans avoir au préalable envisagé de nous en débarrasser. Même nos valeurs les plus chères n’acquièrent de sens que si nous avons envisagé de les trahir. Ainsi nous saurons véritablement pourquoi nous avons décidé de les conserver.» (p. 101)

«Pour être responsable de sa vie, il faut choisir, il faut décider, avec la liberté d’imaginer tout et son contraire, remettre en question ses valeurs les plus profondes, quitte à les conserver si c’est avec elles que nous voulons faire notre vie.» (p.103)

«(…) on peut être tolérants en permettant à quiconque de penser comme il veut, mais pas nécessairement le laisser faire ce qu’il veut. Et c’est cette distinction que notre société trop laxiste ne comprend pas.» (pp. 103-104)

«(…) j’ai l’impression  que certaines personnes préfèrent souffrir toute leur vie en conservant leurs principes et leurs dogmes plutôt que de changer leurs certitudes.» (p. 104)

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PICCARD, Bertrand, Changer d’altitude Quelques solutions pour mieux vivre sa vie, Stock, Paris, 2014, 301 pages.

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