Comment sommes-nous arrivés jusque-là?

18 août 2023

L’article de Simon Bucci-Wheaton, publié dans Le Devoir du 18 août, Une rentrée sous avertissements de fortes cellules orageuses, m’aide à ne pas déraper en entendant les déclarations à l’emporte-pièce du ministre de l’Éducation, Bernard Drainville.

Vraiment, le stress m’envahit et je m’arrache les cheveux en entendant que l’on envisage d’engager du personnel non qualifié ou non compétant dans les écoles… Mais fait-on la même recommandation dans les autres sphères d’activités, en médecine, en aviation, en industrie, en haute technologie etc.? Ce politicien me désespère… Mais, l’est-il peut-être lui-même, désespéré, devant un tel chaos?

Après avoir posé plusieurs questions pour mettre le doigt sur des causes multiples et tangibles des problèmes que vit le milieu de l’éducation, l’auteur affirme:

«L’école n’existe que pour les enfants; sans eux, cette bâtisse n’a pas d’âme pour la protéger des intempéries. Mais pour que ces enfants puissent continuer d’être des enfants, encore faut-il pouvoir retrouver à l’intérieur de ses murs du personnel aimant et motivé qui n’a pas envie, chaque jour, de quitter le navire.»

«(…) l’avenir se dessine plutôt sombre dans nos écoles. Pour bâtir la société de demain, il faut tous passer à l’étape de la réflexion en même temps. Que voulons-nous faire de notre système d’éducation? La question est vaste, prenons le temps de la laisser mûrir: (…) Je sais qu’il y a urgence d’agir. Par contre, je sais aussi que nous ne pouvons plus prendre de décisions précipitées. (…)
Oui, nous avons constaté l’échec de notre système, (…)
Mais qu’allons-nous faire à la suite de ce constat? L’école devrait avoir parmi ses rôles celui d’amoindrir les effets de la pauvreté et non de les aggraver, comme le fait présentement l’école à trois vitesses, (…).»

«Mesdames et messieurs les décideurs, je vous demande (…) de prendre la situation au sérieux, (…).»

Il ne s’agit pas d’éteindre des feux, il est impérieux de repenser et de reconstruire à la lumière des valeurs de base, d’une part, et des réalités changeantes, d’autre part.

Et l’article se termine avec ces paroles:

«Est-ce vraiment la faute de nos élèves si ça tourne si carré dans nos classes? Et si, pour une fois, nous nous attelions à vraiment aimer nos enfants».

Le «nous» n’impliquant pas que les professeurs!

SOURCE:

BUCCI-WHEATON, Simon / Une rentrée sous avertissements de fortes cellules orageuses / Le Devoir / Section Idées / 18 août 2023

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