6 avril 2020
En cette période de confinement qui me permet de prendre le temps de revisiter tout le matériel accumulé et conservé depuis des décennies, (Soit des centaines de cassettes audio), je sens monter en moi un geyser de reconnaissance. Ce puissant sentiment vise toutes les personnes qui ont cru en moi et ont consacré beaucoup, beaucoup de temps à enregistrer en médias substituts des ouvrages (non disponibles à l’époque) dont la lecture m’était nécessaire dans le cadre d’études et de projets divers. Sans cette complicité, cette générosité et cette confiance active, je n’aurais pu atteindre les objectifs que je me fixais.
Lorsque j’entends ces voix (dont certaines se sont éteintes) je suis profondément émue. Je mesure une fois de plus la chance que j’ai eue (et que j’ai encore d’ailleurs) de croiser des personnes d’une telle qualité, d’une telle générosité et d’un tel altruisme. Je remercie chacune de ces personnes sans lesquelles ma vie aurait été autre.
Le temps consacré à cet appui spécifique, la lecture, repésente des heures, bien sûr, mais aussi une dose de confiance qui nourrit l’âme et l’espoir, une contribution exceptionnelle à l’épanouissement de l’autre.
C’est ainsi que tous les bénévoles qui s’investissent auprès des autres devraient estimer leurs contributions: donner du temps, c’est aider, bien sûr, mais c’est aussi faire confiance, c’est soutenir, c’est renforcer l’espoir.
Lorsque je vous entends, encore aujourd’hui, chers amis et lecteurs, je vous sens près de moi et vous entoure de ma plus intense reconnaissance. Quand on est dans le feu de l’action, dans l’urgence, on ne l’exprime peut-être pas suffisamment cette profonde appréciation! Mais elle m’habite au quotidien depuis toujours.