19 avril 2019
Dans son livre, Les odeurs, Alain Leygonie, qui s’exprime sur plus d’une trentaine d’odeurs, célèbre le coquelicot pour sa couleur et conclut son bref commentaire en ces termes : «Le coquelicot n’a pas d’odeur: … il a tout misé sur le rouge.» L’auteur réfère au tableau de Claude Monet: Champ de coquelicots près de Vétheuil.
L’auteur «s’étonne qu’il n’ait pas donné son nom à un rouge : rouge coquelicot, comme on dit rouge sang, … C’est un rouge incomparable, …»
L’apparition du coquelicot «entre avril et mai, au bord des chemins, le long des fossés ou sur les bas-côtés des routes, son invasion soudaine des prés et des blés en herbe au joli mois de mai est une fête, le vrai signal de la venue du printemps.»
Ouvrons grand les yeux, admirons et célébrons la renaissance après un rude et long hiver.
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Cette lecture me renvoie à Philippe Claudel, Parfums, à son univers d’évocations et à la richesse de son écriture.
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Leygonie, Alain / Les odeurs/ Paris, Les belles lettres, 2016, p. 17