24 novembre 2022
Heureusement que, une fois encore, Jean-François Nadeau, bouscule notre indifférence patrimoniale.
Dans son article, Borduas et Riopelle, fantômes oubliés d’un édifice abandonné m’apprend que l’École du meuble, édifice conçu par l’architecte Jean-Omer Marchand, où ont été formés et où ont enseigné de nombreux artistes, est à l’abandon dans le quartier latin de Montréal.
À chaque fois que je suis confrontée à cette dichotomie entre un lieu d’histoire et notre indifférence patrimoniale, je me désole. C’est comme si tout ce qui a de l’âge est vide de sens, n’est témoin de rien, n’a rien à nous apprendre, à nous rappeler, ne mérite pas d’exister dans le temps.
Jean-François Nadeau nous raconte ce qu’était l’École du meuble.
«L’ancienne École du meuble, un édifice de style Beaux-Arts où fut pensé le Refus global, manifeste pour la liberté dans l’art, demeure à l’abandon, en plein centre-ville».
Le bâtiment est situé à l’angle des rues Berri et René-Lévesque.
«L’ancienne École du meuble compte parmi les édifices les plus élégants du Quartier latin, bien qu’un manque d’entretien évident ait terni son lustre passé.»
«Valeur historique et symbolique selon l’historien Gilles Lapointe, spécialiste du mouvement automatiste, le bâtiment a «une véritable valeur patrimoniale» pour le Québec. Car c’est bien dans cet immeuble que Borduas a «donné des cours jusqu’à son congédiement, en septembre 1948. C’est donc dans l’édifice de la rue Berri qu’ont étudié Jean Paul Riopelle, Marcel Barbeau et Maurice Perron», entre autres figures majeures de l’histoire de l’art.
Si les administrateurs qui gravitent autour de ce bâtiment en ignorent son histoire et sa portée sociale, je les invite à lire ce texte qui pourra leur ouvrir l’esprit et stimuler leur curiosité et leur action
Source:
NADEAU, Jean-François / Borduas et Riopelle, fantômes oubliés d’un édifice abandonné / Le Devoir, section Actualités, 24 novembre 2022