27 janvier 2023
Et oui, c‘est bien le ministre de l’Éducation du Québec, Bernard Drainville, qui nous a servi cette expression familière et archaïque (astheure) lors d’une entrevue à la télévision. Il était invité sur les ondes de RDI dans le cadre 24-60 le 26 janvier dernier pour présenter les grandes orientations du Gouvernement en éducation.
Puis-je vous rappeler, Monsieur le ministre, que vous n’étiez pas dans un contexte familier; vous étiez en mission commandée pour exposer les grandes priorités en éducation dont l’une d’elles était l’amélioration de l’usage de la langue française au Québec.
Vous n’ignorez pas, Monsieur le ministre, qu’il y a plusieurs niveaux de langue. À mon avis, vous n’avez pas choisi le bon niveau pour parler à la nation et pour la convaincre du sérieux de vos objectifs. Ce n’est d’ailleurs pas la seule déficience de votre intervention. Au-delà du vocabulaire, j’ai sourcillé en vous entendant dire que vous ne saviez pas quoi faire pour améliorer l’usage du français.
Grand leadership!
Désolant!
Démobilisant!
Comment voulez-vous que les gens vous suivent alors que vous n’indiquez même pas la route choisie?
Confondriez-vous votre statut de ministre avec celui d’animateur et de commentateur à la radio?
N’oubliez pas que, À votre niveau, les mots et leur portée sont rarement banals.
«astheure»,
(=maintenant, =à présent =aujourd’Hui),
Monsieur le ministre, soyez moins désinvolte pour tenter d’avoir plus de crédibilité et d’impact.
Consulter :
https://usito.usherbrooke.ca/définitions/astheure:
«astheure ». Cet emploi est surtout fréquent dans le discours familier à l’oral. On écrit aussi asteure, astheur ou à c’t’heure. L’emploi de astheure, sorti de l’usage en France, est également en usage dans d’autres aires de la francophonie, notamment en Acadie.
(…) À présent, maintenant; à notre époque, de nos jours.⇒ aujourd’hui.»