Apprendre à aimer le Québec

14 octobre 2023

Apprendre à  aimer le Québec, tel est le titre que Gérard Bouchard donne à la réponse qu’il fait à Philippe Girard et qui dit

«être incapable d’aimer le Québec».

Cette réponse est empreinte d’émotion, de compréhension, d’érudition et de motivation. Réponse touchante à lire. Réponse qui schématise un parcours personnel et historique. Réponse/suggestion qui se termine ainsi:

«(…) vous pourriez essayer de devenir l’intellectuel que vous n’avez pas trouvé, vous appliquer à construire le Québec dont vous rêviez et contribuer à tracer une autre histoire qui inspirera, à vous-même et à vos descendants, de la fierté. N’est-ce pas ce qu’ont fait toutes celles et tous ceux qui, n’aimant pas leur nation, se sont employés à en faire autre chose?»

Et cet article de Gérard Bouchard est suivi d’un texte riche et puissant de Philippe Girard dont les thèmes principaux sont «le discours de la médiocrité chez les intellectuels québécois» et la survivance.

Il faut aussi le lire… J’en cite quelques éléments.

«La lettre que vous m’avez écrite est belle et m’engage à vous répondre sur mon rapport au nationalisme, à l’identité québécoise et à son histoire.»

«Je vais (…) vous parler de cette flamme que vos mots animent. Je vous dirai ma volonté que le Québec ne rate pas encore son rendez-vous avec l’Histoire. »

«Cette identité québécoise, française de langue, si riche et colorée, je ne veux pas la voir survivre, je veux la voir se déplier, se développer, je veux qu’elle soit choisie!»

«Je n’embrasse pas le cynisme que je guette chez moi et chez une partie de ma génération, car il s’agit d’une attitude trop facile et impuissante. J’observe cependant une division et un désengagement à l’heure où, collectivement, nous pourrions affronter les plus grands enjeux de l’avenir. (…) Réfléchir à ces enjeux, en assumer notre responsabilité, s’y mesurer avec confiance et rigueur: voilà comment nous pourrions renverser l’omniprésence du sentiment d’échec qui transparaît derrière les discours de la médiocrité. Ma fierté québécoise évoquera encore le passé, mais quand elle résonnera, c’est le futur que j’entendrai.»

«Si j’ai ressenti si fortement mes désillusions, M. Bouchard, c’est que je n’attends du Québec rien de moins qu’une oeuvre magnifique. »

SOURCES:

BOUCHARD Gérard / Apprendre à aimer le québec / Le Devoir / Section IDÉES / 14 octobre 2023

GIRARD Philippe / L’héritage de la survivance / Le Devoir / Section IDÉES / 14 octobre 2023

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