Alexandre Jardin

18 avril 2022

Au fil de la lecture de Ma mère avait raison de Alexandre Jardin, je me suis sans cesse poser la question que Lise Chiasson formule ainsi dans la Revue les libraires:

«Sommes-nous dans un roman, un récit ou une biographie? Chose certaine, nous sommes dans l’univers Jardin!»

En trois actes intitulés: I. Ta façon d’être II. A-t-on le droit d’être toi? III. Après toi, Alexandre Jardin s’adresse

 «à sa mère dans une suite de courts chapitres».

Il «exprime son amour et son respect envers cette femme audacieuse et vieillissante. Porteuse du courage d’aimer, toute sa vie elle a exigé l’authenticité tout en accordant des libertés démesurées. Exposant sans cesse ses enfants à ses amants (qui cohabitent avec elle), cette mère hors norme affectueusement appelée Fanou n’a jamais craint la vie, la passion, l’essentiel. L’auteur nous dévoile enfin la source de son originalité. Hélas, la dame n’est pas éternelle» et son fils s’en désespère.

C’est par cet intense amour pour sa mère que j’entre dans l’univers Jardin, mais c’est un univers que je n’explorerai pas davantage.

J’ai tout de même retenu les réflexions suivantes:

«Les mots, pour vibrer avec justesse, ont besoin de voler au silence sa force d’émotion.» (p. 62)

«(…) le rythme c’est l’âme des choses; ce n’est pas une cadence mais bien une substance. »(p. 109)

«Étrange siècle qu’est le nôtre, qui rêve d’atténuer les chagrins et de cautériser chaque désarroi. Comme si nous n’étions pas riches des blessures qui nous font boiter le coeur. Vite un psy-brancardier, un exutoire à douleur ou un antalgique moral. (p. 161)

Je me sens assez proche de cette critique de Sebastien Brossart qui écrit, entre autre,

«Je n’avais jamais lu Alexandre Jardin et je pense que ce livre ne constitue pas la meilleure entrée en matière.»

Source:

JARDIN, Alexandre / Ma mère avait raison / Paris, Grasset, 2017 / 215 pages

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