18 janvier 2025
Poésie est une collection de livres de poches créée par Gallimard en 1966. Elle s’est rapidement imposée comme une collection patrimoniale majeure pour la poésie française et étrangère. S’y ajoutera en février 2025 un troisième poète québécois: Hélène Dorion après Gaston Miron en 1999 avec L’homme rapaillé et Denise Desautels avec L’angle noire de la joie en 2022.
C’est avec Un visage appuyé contre le monde et autres poèmes que Hélène Dorion entre chez Poésie/Gallimard.
Hélène Dorion publie en Europe depuis des décennies et reçoit des marques publiques d’appréciation.
«En 2022, (…) le recueil Mes forêts (Bruno Doucey, 2021) est sélectionné pour faire partie des livres étudiés par les lycéens pour le bac, en France, (…) Le livre sera lu par quelque 1,5 million de lycéens pendant les trois ans où il sera au programme. (…) «Avec Mes forêts, c’était la première fois qu’un poète vivant était à l’étude», en plus d’être une femme, et pas de la France… «Les autres auteurs que les profs peuvent choisir d’étudier sont Francis Ponge et Arthur Rimbaud», (…)».
«(…) Hélène Dorion s’est de plus vu attribuer le Grand Prix de poésie de l’Académie française, pour l’ensemble de son oeuvre. Elle est la première Québécoise à remporter un prix de l’Académie. (…)»
«C’est très important, Poésie/Gallimard», confirme le spécialiste de la poésie québécoise Pierre Nepveu, au point qu’il est difficile d’imaginer aujourd’hui un lecteur de poésie francophone intéressé qui n’aurait jamais ouvert un de ses livres.»
«Au début, précise M. Nepveu, la collection rassemblait surtout les grands poètes français du XXe siècle, (…).»
«Au fil des ans, (…), la collection a montré «une tendance de plus en plus vers l’ouverture, à la fois temporelle et spatiale», en remontant dans le temps (…)».
«Plus récemment, (…) s’est ajoutée une ouverture à la poésie étrangère. On en trouve maintenant énormément, des classiques, des contemporains, (…)
«Et ce qui me frappe, conclut Pierre Nepveu, c’est qu’au début, c’étaient à peu près exclusivement des poètes masculins. Maintenant, il y a beaucoup de femmes. Beaucoup. (…)»
Saluons cette reconnaissance et surtout, lisons Hélène Dorion et allons à la découverte de toutes les poésies.
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Source:
LALONDE, Catherine / Hélène Dorion entre chez Poésie/Gallimard / Le Devoir / Section: Culture / 14 janvier 2025